Le sable, c'est pas bon...
La chaleur, c'était un sentiment rendu omniprésent en ce lieu rendu étouffant par le vent sec qui soufflait de temps à autres. Tout n'était que sable et pierres rougeoyantes sous les rayons de l'astre solaire qui semblait toujours briller plus fort que d'habitude dans cette zone. Le sol craquelé par le manque d'eau et couvert de poussière craquelait sous chacun de ses pas et toute cette atmosphère lui filait franchement mal au crane. Roxanne, puisque c'était bien d'elle qu'il s'agissait, avait repris le chemin de Besma sous les injonctions muettes de son oncle et bien qu'elle ait été consciente qu'il lui aurait fallu y retourner un jour ou l'autre, elle se sentait légèrement amère de retourner dans ce qu'elle savait être sa terre natale.
Bien évidemment son oncle ne lui avait jamais révélé le véritable nom de son père, de peur qu'elle n'organise une vendetta et elle ne pouvait guère se lancer dans ce genre de recherche à l'aveuglette, en particulier si elle ne voulait pas attirer l'attention. La blonde s'était donc rendu à l'évidence lorsqu'elle franchit le seuil d'entrée de Besma, elle n'avait d'autres choix que de remettre ses recherches à plus tard. Lâchant un soupir, elle tâcha d'enlever un peu la poussière qui s'était engouffrée dans sa robe nacrée, choix vestimentaire auquel elle avait du se résoudre afin de ne pas mourir sous l'effet de la chaleur à laquelle elle n'était plus accoutumée. Elle n'avait même pas enfilé son armure qui se trouvait dans un paquetage dans son dos dont dépassait également la garde de sa claymore.
À présent qu'elle était sur place il lui fallait rejoindre son contact afin d'en apprendre d'avantage sur la cible, telle que le stipulait le contrat reçu. Cela ne semblait cependant pas être une chose aisée dans ces rues grouillantes d'individus qui s'agitaient en tout sens autour d'étals dont les couleurs dominantes étaient autant de nuances de rouge, d'orangé et de jaune qu'elle ne pouvait toutes les nommer. Sentant bien qu'il lui était impératif d'attendre la nuit, elle décida de se lancer dans quelques repérages lorsqu'un étal en particulier retint son attention. Beaucoup plus vide que ceux environnant, ce stand était composé d'un homme dont la chevelure égalait les yeux de la jeune Blackwell de par leur teinte, mais dont le visage semblait tordu dans une expression mêlant à la fois, tristesse, rage, désespoir et terreur.
Se sentant d'humeur charitable, puisqu'elle en avait le temps, elle s'approcha d'un pas feutré et écouta ce qu'il avait à dire. Elle n'avait pas tout compris à son concerto de gémissements et autres larmes de Lizardman en D mineur mais il semblait qu'une terriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiible créature se trouvait au sein de sa mine. Roxanne s'apprêtait à lui dire avec un petit sourire que le récit qu'il avait entendu était sûrement exagéré et que ce monstre ne devait pas être si puissant que ça lorsqu'une phrase retint son attention. Il était prêt à donner un anneau magique à celui qui lui en débarrasserait? Voilà qui changeait grandement la donne, et la bretteuse du se mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire devant le ridicule de la situation. Elle n'était pas là depuis dix minutes et on lui servait déjà des artefacts de grande valeur sur un plateau.
Se fustigeant afin de reprendre son calme, elle fit une petite révérence tout en disant:
- Je comprends la difficulté de votre situation, et puisque personne ne semble en trouver le courage j'irais moi-même occire cet être infâme afin de vous rendre votre quiétude.
Après avoir calmé le marchand qui qualifiait de "folie" le fait d'envoyer seule une personne "sans défense" dans un tel lieu elle se contenta de demander à ce qu'on lui indique un endroit où elle pourrait enfiler des vêtements plus appropriés avant de se mettre en route. C'est ainsi qu'après avoir enfilé une robe noire dont les manches lui arrivait jusqu'aux poignets et les jupons jusqu'à mi-cuisse -ce qui constituait un calvaire étant donné la chaleur mais s'avérait nécessaire afin de ne pas trop se salir dans ces mines- elle revêtit son armure et fixa le fourreau de sa claymore sur sa gauche comme tout bon droitier le ferait.
C'est ainsi que la jeune femme se rendit dans la mine, prête à en découdre avec "la Bête"...
[Un ptit post court de bon matin, bon j'avoue n'ayant jamais joué au jeu je savais pas trop comment faire parler Richian donc j'ai pas osé inventer (pour ce matin du moins)]